samedi 24 octobre 2015

L'interview du samedi : Fluffy Nails

Bonsoir!!

Et bien!! Fluffy Nails m'aura fait passer par toutes les émotions... Après m'avoir posé un premier lapin il y a quelques temps, elle a finalement pris le temps de me raconter sa vie m'envoyer une autobiographie de 3 tomes que j'ai passé un temps fou à lire, relire, trier, raccourcir, re-raccourcir, re-re-raccourcir.... Nous avons fait un travail titanesque ensemble et je la remercie pour son énorme implication. Je suis sure que, comme moi,vos allez adorer sa franchise!
Bonne lecture...


Que fais-tu dans la vie?
Je suis prothésiste ongulaire et nail-artiste depuis maintenant 4 ans. J’ai comme projet d’ouvrir une onglerie et en attendant, je reçois mes clientes à domicile pour des ongles en gel et du nail-art. A côté, je fais des missions d’animation en magasin, pour le compte de marques de maquillage. Et bien sûr, il y a le blog

Tu fais partie de ces rares personnes qui vivent de leur passion, tu en es fière? 
Disons qu’il y a eu un temps d’adaptation par rapport à ma reconversion ! J’ai fait de longues études en commerce, j’ai commencé à travailler en entreprises 3 ans durant avant de réaliser que je n’y trouvais vraiment pas mon compte, je m’ennuyais énormément. Petit à petit, j’ai envisagé de faire de mon hobby mon métier. Au début, mon entourage ne comprenait pas mon choix et pensait que c’était juste une lubie qui me passerait. Et d’un autre côté, les professionnelles du métier (formatrices, manucures, etc.) qui me faisaient passer des entretiens regardaient mon parcours avec circonspection, pensant que je voulais faire ça par dépit. J’étais embarrassée d’être autodidacte, je ne me sentais pas légitime en quelque sorte.

Il faut assumer, au contraire, c'est une chance. Tu es une nail-artiste! Ca fait 4 ans maintenant, ça devrait aller mieux?
Oui, c’est vrai, ça c’était au début. Au fond, l’opinion des autres m’importait peu, car dans ma tête, j’étais sûre d’avoir trouvé ma voie. Je n’ai jamais regretté ce choix : par la suite, ce métier m’a tant apporté... Plus jeune, je n’avais aucune idée de ce que j’avais envie de faire dans la vie, et je n’aurais jamais cru que ce serait en rapport avec les ongles ! J’ai toujours fait du piano et pour cela il fallait couper les ongles à ras, donc je n’y faisais pas attention. Depuis, j’ai pris de l’assurance, je sais que j’ai gagné ma place dans ce milieu… surtout grâce aux feedbacks de mes clientes, de gens du métier,  d’autres blogueuses et aussi des inconnus sur FB, Insta etc. Aujourd’hui, les gens ne se permettent plus de remettre en question mon parcours !

Te souviens-tu de ta première cliente? 
Oui. En réalité, il s’agissait de deux clientes. Les toutes premières heures de mon tout premier stand de nail bar... J’étais mal à l’aise, les gens passaient devant mais personne ne venait me voir. J’ai accosté 2 femmes antillaises, leur ai proposé une pose de vernis gratuite. Elles se sont installées et ont fait ma pub à toutes les clientes s’aventurant à proximité du stand: c’est ainsi et grâce à ces 2 adorables femmes que mes premières clientes se sont laissées tenter.

Un stand de nail bar!!!! Génial!! C'est une sacrée expérience pour débuter... Comment as-tu réussi à trouver un emplacement?
Dans la chaîne de supermarchés où j’avais travaillé auparavant, il y avait des vendeurs ambulants qui louaient un emplacement dans la galerie marchande, à la journée. J’ai donc contacté ces magasins en leur disant que je voulais faire la même chose qu’eux, mais que je proposais un nail-bar sur place. C'était une idée un peu farfelue que j'avais eue la veille! Une gérante était justement fan d’ongles, et m’a proposé un emplacement pour la semaine suivante. J’avais 1 semaine pour m’établir en tant qu’auto-entrepreneur, pour acheter tout le matos, fabriquer des posters et les imprimer, etc.
A présent lorsque je regarde les photos de ce premier nail-bar, ça me fait bien rigoler, je me dis « Quel bric-à-brac ! ». Mais cette première expérience a été une révélation, et ça a été le début de tout…

Ce fut ton seul nail bar?
A la suite de cette première expérience de nail-bar en supermarché, j’ai démarché les autres supermarchés de cette chaine, et ai obtenu un emplacement 3 mois de suite dans des magasins différents. A chaque opération, j’améliorais la présentation de mon stand, je travaillais mes arguments de vente et j’avais de plus en plus de clientes. Suite à cela, j’eu la confirmation claire et nette que j’avais « trouvé ce que je voulais faire » dans la vie.
Qu'est ce qui te plaît le plus dans ce métier?
Les choses qui me sont chères et propres à ce métier: 
- Faire quelque chose que j’aime vraiment pour mon travail
- Etre à son compte, et avoir l’impression que l’argent gagné est en rapport avec le travail fourni (et pas un salaire immuable, qu’on se donne à fond ou qu’on se tourne les pouces), 
- Les avis des clientes sur mon travail sont immédiats, francs et sans détour. On sait de suite ce qui est apprécié et ce qu’on peut améliorer. 
D’autres éléments que je n’aurais pas soupçonnés à la base:
- La vente : mettre mes prestations et mes produits en avant, argumenter pour convaincre et donner envie au client 
- L'accueil des clientes, être réellement à leur écoute : moi qui ai souvent été « Celle qui parle trop »,  je devenais « celle qui écoute ». Cet aspect est génial! C’est fou comme les gens se confient facilement à des inconnus. On rencontre des gens formidables, de tous les milieux, qui partagent avec nous des tranches de vies incroyables.
- Le contact avec les femmes : par le passé, j’avais plutôt tendance à avoir plus d’amis garçons que filles. Mais en poste sur un nail-bar, je suis plus proche des filles, forcément, on a plus de sujets de conversation en commun. En revanche…  A longueur de journée, des garçons s’approchent, curieux, mettent leur papatte sous mon nez et disent « Et moi, j’ai droit à une manucure ? » s’imaginant être le premier à me faire la blague… Avec le temps, j’ai trouvé la réponse : « Oui, avec plaisir Monsieur, c’est X euros la manucure homme. Installez-vous, je vous en prie » en indiquant le siège côté client.  Fuite garantie ! 
Grâce à ce métier, je me suis fait beaucoup d’amies filles !

Pourquoi avoir arrêté les stands en supermarchés si tu aimais autant ça?
A la fin de l’été 2012, la chaîne de supermarchés m’annonce qu’ils stoppent les « stands précaires ». Tout de suite après, j’ai travaillé en PO (prothésiste ongulaire) freelance  dans un petit salon de coiffure. A ce stade, après avoir fait les stands de nail-bar improvisés en supermarché,  j’avais envie de passer au stade suivant : ouvrir une onglerie. Mais  en France, pour ouvrir un nail bar, il faut posséder le CAP Esthétique. 

Tu t'es donc inscrite pour passer ce fameux CAP?
Oui, je me suis inscrite en tant que candidat libre pour passer le CAP Esthétique. Le salon de coiffure n’avait que très peu de clients, par conséquent je travaillais très peu et révisais beaucoup. Ce diplôme tant convoité en poche en 2013, je me sentais + d’attaque pour lancer mon projet d’ouverture d’onglerie, mais je ne savais pas trop par où commencer…

Deux ans plus tard, en es-tu?
J’ai arrêté d’être PO en salon de coiffure et je suis animatrice pour le compte de marques de cosmétiques en magasin (Galeries Lafayette, BHV, Monoprix…) : comme ce sont des missions ponctuelles, je peux + facilement organiser mon emploi du temps. Surtout qu'en ce moment, j'ai de plus en plus de demandes de rendez-vous pour des ongles en gel / nail art. Donc je dois libérer du temps afin de les recevoir. Je profite de mon temps libre pour alimenter mon blog (je suis une blogueuse très irrégulière…) et je m’entraine beaucoup, j’essaie constamment de m’améliorer que ce soit en nail-art ou dans les poses en gel. J’en profite aussi pour faire ma recherche de local pour l’onglerie. Aujourd’hui, j’ai vraiment envie de trouver le bon local, et de pouvoir enfin m’installer pour recevoir mes clientes sans contrainte, travailler en équipe et non plus toute seule…

As-tu des idées pour te démarquer des autres salons?
Des tonnes! Je garde en tête mes expériences décevantes en entreprise et je sais que dans mon salon, je proposerai des postes en nail bar qui n’existent nulle part ailleurs : les filles (ou garçons) qui travailleront dans mon salon ne seront pas seulement des PO ou des manucures, mais également des nail-artistes à part entière, et je ferai en sorte de mettre en avant leur individualité, leur personnalité, leur talent. Par exemple, je compte ménager des heures payées où on ne recevra pas de clients, mais pendant lesquelles on sera dans la création pure et simple, on travaillera sur nos propres idées / projets nail-art, on réfléchira à des techniques révolutionnaires, etc. J’ai vraiment hâte!
Une photo hors nail-art qui te représente?
Voici le premier stand de nail-bar que j’avais fait moi-même dans la galerie d’un supermarché en 2012…  Il est tout riquiqui, tout bidon, mais j’aime bien cette photo car ça a été le début de tout pour moi. A l’époque j’étais encore très naïve, très idéaliste: je pensais que tout le monde allait accourir pour faire du nail-art et porter toutes les couleurs, alors qu’en fait 80% des clientes ont demandé « du rouge, du rose, ou une French », lol ! Quand je revois cette photo, j'ai un grand sourire car j'ai plein de bons souvenirs qui me reviennent en tête!












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